Les actions mondiales se sont généralement négociées à la hausse jeudi, dans l'attente de nouvelles hausses de taux par les banques centrales.
L'indice le plus large des actions mondiales du MSCI - qui suit les actions de divers pays développés et émergents - a augmenté de 0,48 % après avoir presque atteint un niveau de sept semaines la veille.
L'indice de référence paneuropéen, le STOXX 600, a clôturé en hausse de 0,5 %, malgré un début de séance dans le rouge. Les actions du secteur de l'alimentation et des boissons ont mené la danse avec une hausse de 1,8 %. Le secteur bancaire a quant à lui reculé de 0,8 %.
Le marché boursier américain s'est repris après avoir terminé en demi-teinte mercredi. L'indice Dow a clôturé à 33 003,57, soit un gain de 341,73 points ou 1,05 %. Le S&P 500 a terminé la séance à 3 981,35, en hausse de 29,96 points ou 0,76 %. Pendant ce temps, le Nasdaq a terminé à 11 462,98, ajoutant 83,50 points ou 0,73 pour cent.
En Asie, le Nikkei 225 du Japon s'est échangé à 27 927,47, soit un gain de 1,56 %. Pendant ce temps, le Kospi de la Corée du Sud a augmenté de 0,17% à 2 432,07. L'indice Hang Seng à Hong Kong a gagné 0,68% à 20 567,54. L'indice CSI 300 en Chine s'est également redressé, gagnant 0,31 % à 4 130,55.
L'indice australien S&P/ASX 200 a gagné 0,39% à 7 283,60. En revanche, l'indice néo-zélandais S&P/NZX 50 a reculé de 0,27 % à 11 868,79.
Les données ont montré que l'activité manufacturière aux États-Unis s'est contractée pour le quatrième mois consécutif en février, mais les prix des matières premières ont grimpé en flèche au cours de la même période. Un rapport hebdomadaire du ministère américain du travail a également montré que les allocations de chômage ont diminué la semaine dernière.
Entre-temps, l'inflation des prix à la consommation dans la zone euro est passée à 8,5 % en février, ce qui est supérieur aux prévisions antérieures de 8,2 %.
La Réserve fédérale va augmenter les taux d'intérêt de 25 points de base
Le marché s'attend à ce que la Réserve fédérale américaine continue de resserrer sa politique monétaire dans les mois à venir. Les contrats à terme de la Fed prévoient que le taux d'intérêt atteindra un pic de plus de 5,5 % d'ici septembre, ce qui signifie que la Fed devra relever les taux d'intérêt trois fois de plus par rapport à la fourchette actuelle de 4,5 à 4,75 %.
La banque centrale américaine tiendra une nouvelle réunion de fixation des taux les 21 et 22 mars. Le marché s'attend pour l'essentiel à une hausse de 25 points de base et un pourcentage plus faible d'investisseurs prévoit une hausse de 50 points de base.
Selon les analystes, la reprise du marché boursier américain a été partiellement causée par la remarque du président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, qui s'est dit favorable à une hausse de 25 points de base lors de la prochaine réunion de fixation des taux.
La remarque de M. Bostic était moins belliqueuse que celle de certains autres responsables qui souhaitaient une hausse plus importante. Ainsi, le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, s'est dit "ouvert" à une hausse de 50 points de base.
"Je reste persuadé que la lenteur et la régularité sont la meilleure solution", a déclaré M. Bostic.
Comme la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) a également relevé ses taux de référence afin de ramener le taux d'inflation au taux cible de deux pour cent. Le marché prévoit que le taux de référence de la BCE culminera à environ quatre pour cent, ce qui constituera le taux le plus élevé de tous les temps pour la banque centrale.
Les stratèges du Walls Fargo Investment Institute ont averti les investisseurs que les marchés boursiers seraient volatils dans les prochains jours. Wells Fargo a également révisé ses prévisions de récession, affirmant qu'une récession surviendrait probablement au second semestre de cette année et non plus tôt.
Légère baisse des rendements obligataires américains
Après avoir grimpé en flèche mercredi, le marché obligataire américain s'est légèrement refroidi jeudi. Le rendement du Trésor à deux ans est descendu à 4,856 % après avoir atteint la veille son plus haut niveau en 16 ans, à 4,916 %.
Dans le même temps, les rendements du Trésor à 10 ans ont baissé à 4,001 % après avoir atteint un nouveau sommet de quatre mois à 4,085 %.